Le phénomène migratoire confronte le droit à un paradoxe. Alors que le ius migrandi a été reconnu, comme le premier des droits naturels et universels, et comme le fondement du droit international moderne, on assiste depuis quelques années à la mise en place, dans l’espace juridique européen, d’un processus progressif de durcissement des dispositifs de contrôle de l’immigration qui en viennent à mettre en question non seulement l’exercice du droit lui-même, mais aussi des acquis de la culture juridique libérale, tels que le principe d’égalité et l’inviolabilité de la dignité humaine[1].
Droit de migrer et «hospitalité universelle»
On fait généralement remonter l’élaboration du «droit de migrer» à la fin du XVIe siècle, lorsqu’il fut affirmé par le théologien espagnol Francisco De Vitoria sur la base d’une idée cosmopolite des relations entre les peuples, inspirée d’une certaine «fraternité universelle»[2]. Certes, comme le philosophe du droit Luigi Ferrajoli l’a récemment rappelé, l’affirmation de ce droit s’exposait à une évidente instrumentalisation en tant que justification de l’exploitation des terres et des peuples du «nouveau monde» par les Européens[3].
Historiquement «asymétrique», ce ius migrandi resta pourtant un jalon de la pensée libérale classique – Kant inscrivit non seulement le droit «d’émigrer» mais aussi le droit «d’immigrer» dans ses articles pour une Paix perpétuelle l’identifiant au principe d’«hospitalité universelle»[4] – mais il inscrivit aussi dans les principaux textes juridiques nationaux et internationaux[5]. De l’article 4 de l’Acte constitutionnel de 1793 («Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis; tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année y vit de son travail ou acquiert une propriété ou épouse une Française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard; tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité; est admis à l’exercice des Droits de citoyen français»), à l’article 13, alinéa 2, de la Déclaration Universelle des Droit de l’homme («Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays») ainsi que dans de nombreux textes constitutionnels, le ius migrandi fait partie du corpus des droits fondamentaux reconnus à l’individu.
Après cinq siècles de colonisation et d’exploitation, menées par les peuples européens, cette asymétrie s’est pourtant renversée. Aujourd’hui, ce sont les peuples anciennement colonisés et exploités qui abandonnent leur terre pour l’Europe, pour y chercher simplement de meilleures conditions de vie voire se mettre à l’abri des crises politiques ou humanitaires. Alors que ce renversement aurait dû obliger les pays européens à prendre enfin «au sérieux» le caractère universel du ius migrandi, on assiste à sa progressive négation: comme Hannah Arendt l’avait déjà souligné dans sa réflexion sur l’impérialisme, le réfugié politique ou économique – qui, privé de son identité sociopolitique particulière aurait dû incarner le porteur idéal des droits humains dits «universels» – il se voit en réalité privé de toute protection juridique puisqu’il n’est désormais plus possible de l’appréhender comme citoyen d’une communauté déterminée[6].
Mais l’histoire récente démontre qu’on peut aller plus loin. Suspendu entre sa vocation universelle et la souveraineté des États, le ius migrandi s’est désormais transformé en son opposé: un délit. La criminalisation de l’étranger en situation irrégulière semble être devenue le nouveau totem de l’Europe[7]: celui-ci – représentant et représenté comme «le barbare», «l’autre», voire le «criminel idéal» – est devenu le bouc émissaire des fantasmes et des préjugés alimentés par nos sociétés du risque[8] et de la peur[9]. Dans le sillon de l’expérience étatsunienne du début du XXe siècle[10], la politique de contrôle de l’immigration s’est progressivement transformée, en Europe, en politique criminelle – et notamment en politique criminelle «pénalement armée». Les frontières des États se militarisent et, une fois qu’elles sont franchies par le «clandestin-criminel», ce dernier devient le destinataire d’une législation dérogatoire visant à son expulsion du «corps de la nation».
Mais, en amont, avant que l’étranger en situation irrégulière ne soit expulsé du territoire de l’État, c’est le droit pénal qui intervient pour garantir son exclusion et son bannissement de la société. Tel semble être le telos de ce «droit pénal de l’immigration»: par le biais d’un instrument – spécial et «excluant» par essence – on en est arrivé à faire du migrant irrégulier un homo sacer moderne, un individu qui, avant encore de l’être matériellement, est déjà juridiquement un exilé[11].
L’immigration: une «politique commune»
Ce phénomène n’a pas qu’une dimension étatique: à travers un jeu d’interactions ascendantes d’abord (des gouvernements nationaux aux institutions supranationales) puis descendantes (des dispositifs supranationaux aux législations nationales), une pernicieuse liaison entre maîtrise de l’immigration et droit punitif caractérise les politiques mises en place en matière d’immigration au niveau de l’Union européenne. Avant que le Traité de Lisbonne ait fait de l’immigration une «politique commune» (visant la création d’un système intégré de gestion des frontières extérieures et la création d’un régime commun d’asile et de gestion de l’immigration illégale), c’est le Pacte européen sur l’immigration et l’asile approuvé en 2008 sous la présidence française qui a accéléré, au niveau communautaire, la mise en œuvre d’une politique du contrôle de l’immigration utilitariste et répressive.
D’ailleurs, les premiers dispositifs adoptés dans ce cadre semblent confirmer ces deux volets de la politique migratoire européenne. D’une part, la directive «carte bleue européenne» favorise l’entrée et le séjour des extracommunautaires aux fins d’un emploi hautement qualifié. D’autre part, la directive «retour» prévoit la possibilité de recourir à l’enfermement des migrants en instance d’éloignement du territoire pour une durée allant jusqu’à dix-huit mois et une «interdiction de retour» jusqu’à cinq ans de tout l’espace Schengen (lequel ne regroupe rien de moins que vingt-cinq États dont vingt-deux sont membres de l’Union européenne) bâtissant ainsi, face aux étrangers «indésirables», les nouvelles murailles de la «forteresse Europe»[12].
Et c’est encore sous le prétexte du respect des obligations découlant du droit communautaire que le gouvernement français vient de proposer un projet de loi en matière d’immigration. Cinquième réforme en sept ans[13], ce projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale début octobre 2010, vise le renforcement du régime administratif applicable aux étrangers en situation irrégulière. Nous utilisons à dessein le terme prétexte car la législation nationale, si elle semble faire sienne l’esprit des dispositifs supranationaux, n’adopte pas pour autant les protections prévues pour encadrer les dispositifs les plus afflictifs.
C’est ainsi que, si la réforme est approuvée (et elle le sera très probablement), les autorités administratives pourront créer des zones d’attente «à la carte», c’est-à-dire non seulement dans les postes de frontières déterminés, mais aussi n’importe où «un groupe d’étrangers» sera découvert comme venant d’arriver sur le territoire national. En même temps, la durée de la rétention des étrangers «nécessaire» à leur expulsion passera de 32 jours à 45 jours. Mais les zones d’attente et les camps de rétention risquent de devenir de véritables «espaces de non-droit». Le rôle du juge des libertés et de la détention se voit en effet marginalisé dans le projet de loi: ce n’est qu’au bout de cinq jours que ce dernier pourra décider si un étranger doit être libéré ou maintenu en rétention (quand le délai était jusqu’à présent de 48 heures) et il ne pourra le faire que sur la base de la constatation d’irrégularités de procédure présentant «un caractère substantiel» et ayant «pour effet de porter atteinte aux droits de l’étranger».
La pénalisation du droit de l’immigration
Et si, d’un coté, les dispositifs d’éloignement sont pris en charge par l’administration pour écarter les garanties posées par le droit pénal, c’est, de l’autre, à ce dernier qu’il est fait appel pour délimiter une «terre brûlée» autour des étrangers qui séjourneraient irrégulièrement sur le territoire national. C’est qu’en France la pénalisation du statut de «clandestinité» n’a jamais été un tabou comme ce peut être le cas ailleurs en Europe. L’ordre juridique français incrimine non seulement l’entrée et le séjour en condition irrégulière mais aussi «toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France». Ce délit (dit «de solidarité»), introduit par décret-loi en 1938[14] et intégré, depuis 2005, dans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) prévoyant des peines draconiennes (cinq ans et d’une amende de 30 000 euros), est aujourd’hui utilisé surtout pour intimider des personnes qui choisiraient de côtoyer des étrangers en situation irrégulière et de leur porter assistance au quotidien.
Pour autant, ces infractions ne représentent qu’une partie de l’arsenal pénal déployé pour isoler les étrangers en situation irrégulière. C’est en effet sans compter sur les délits d’outrage, d’injure, de diffamation, ou le délit d’entrave à la circulation d’un aéronef, utilisés d’une part pour priver les étrangers qui entrent ou séjournent illégalement en France de toute forme de soutien, et, d’autre part, pour signifier à la population entière qu’on ne peut impunément s’opposer à la politique discriminatoire et volontairement autoritaire menée par un gouvernement décomplexé[15].
C’est aussi dans cet esprit d’exclusion que, en matière d’immigration, le législateur italien a récemment fait appel au droit pénal. Le premier « pacchetto sicurezza », approuvé par décret-loi en 2008, en surfant sur l’onde émotionnelle provoquée par certains faits divers, a introduit la circonstance aggravante «de clandestinité». D’abord applicable à tous les étrangers séjournant de manière irrégulière sur le territoire national qui commettent une infraction, puis limitée aux seuls étrangers extracommunautaires afin d’éviter la violation du droit de l’Union européenne, cette aggravation de peine trouverait selon le législateur son fondement juridique dans une présomption de dangerosité relevant de la violation de la discipline administrative en matière d’immigration.
Dépourvue au contraire de tout substrat empirique et clairement inspirée d’une finalité de discrimination sur une base «géopolitique» voire «ethnique»[16], la circonstance aggravante de clandestinité a été annulée par la Cour constitutionnelle italienne en 2010. Rappelant la jurisprudence selon laquelle l’absence d’un titre légitimant le séjour de l’étranger dans le territoire de l’État ne peut pas être considérée de manière univoque comme «un élément symptomatique de la dangerosité sociale de l’étranger», la Cour a déclaré que la présomption générale et absolue de dangerosité du migrant irrégulier présupposée par un durcissement des peines qui ne s’appliquent qu’à une «typologie d’auteur», indépendamment de l’évaluation des conditions dans lesquelles l’infraction a été commise, «est contraire au principe de légalité des délits et des peines qui prévoit de manière indérogeable qu’une personne ne doit être punie que pour ses actions et non pour son statut individuel»[17].
En Italie comme en France, ce régime pénal de l’exclusion démontre toutefois une résistance inquiétante aux principes fondamentaux du droit. L’introduction en 2009 de l’infraction «de l’entrée et du séjour illégaux des étrangers» dans l’ordre juridique italien est venue en apporter une nouvelle fois la preuve. Critiquée de manière virulente par la communauté des juristes, l’infraction a pourtant été validée par la Cour constitutionnelle dans un arrêt rendu le même jour de celui censurant la circonstance aggravante de clandestinité[18].
Cette polarisation du droit pénal se réalise à travers l’introduction de normes juridiques en contradiction avec les principes reconnus aux niveaux constitutionnel ou conventionnel: sur le plan de l’incrimination, on punit des conditions subjectives considérées comme dangereuses pour la société (de la culpabilité à la dangerosité) et, sur le plan de la peine, on abandonne toute finalité de réinsertion et de resocialisation pour lui préférer l’exclusion et la neutralisation du condamné (de la peine à la mesure de sûreté). Enfin, sur le plan procédural, le droit de l’ennemi fait en sorte de contourner le juge et le contrôle impartial qu’il pourrait exercer: on abuse des instruments para-pénaux de prévention et de contrôle, de détention administrative, d’opérations de police (dénaturation du droit pénal, pénalisation du contrôle administratif). Et si cette notion de droit pénal trouve son origine dans un débat doctrinal développé en Allemagne et en Amérique du Sud, elle doit surtout beaucoup aux pratiques anti-terroristes de l’après 11-septembre et au lien qui s’est progressivement (ré)-établi entre les individus et le concept de dangerosité[19].
Mais l’activisme des gouvernements, singulièrement motivé par des raisons purement électoralistes, rend rapidement caduque toute tentative de réflexion ou de catégorisation doctrinale. Le concept juridique de citoyenneté ne semble lui-même plus capable de garantir l’application d’un «droit pénal de l’ami»: la récente proposition de déchoir de la nationalité française les citoyens français d’origine étrangère qui ont porté atteinte à la vie de dépositaires de l’autorité publique; les expulsions massives de Roms et le contournement des droits de circulation et d’installation qui leur sont reconnus en tant que citoyens européens; enfin, l’entrée en vigueur en France, au nom de la sécurité collective, de l’interdiction absolue et générale du voile intégral dans tout espace public, démontrent à quel point le contrôle pénal de l’immigration peut subir une inquiétante torsion, se déplaçant cette fois vers une «tutelle pénale de l’identité»[20].
Bien que le discours identitaire ne se construise plus autour de la notion de race, l’histoire de la France comme celle de l’Italie qui à différentes échelles ont chacune connu le racisme d’État, nous obligent à rappeler que la «rationalisation des inégalités» passa à l’époque par un droit administratif renforcé par le droit pénal[21]. Véhiculée par les mécanismes contraignants de l’intégration juridique européenne, la circulation de ces dispositifs d’exclusion risque de fragiliser la construction d’une véritable «communauté européenne»: face aux migrants, cette Europe qui était censée ouvrir une ère d’échanges et de prospérité, semble en effet briser une telle promesse en érigeant sur la peur de l’autre des murs qui, comme les limes de l’empire Romain, attestent son incapacité à penser «d’autres horizons et un autre avenir»[22].
FAQs
Quelles sont les causes de l'immigration illégale ? ›
Les causes sont multiples et multiformes : Ces causes sont économiques, politiques, naturelles, éducationnelles, psychologiques, institutionnelles, volontaires, diplomatiques, d`affaire ou de réunion.
Qu'est-ce qu'une personne en situation irrégulière ? ›L'expression étranger en situation irrégulière (ou sans-papiers ou clandestin) qualifie la situation d'un étranger présent sur le territoire d'un État en étant dépourvu de titre de séjour valide.
Quelles sont les conséquences de l'immigration illégale ? ›Une étude de 2017 montre qu'un plus grand contrôle des immigrés clandestins augmente la probabilité que leurs enfants, nés sur le sol américain, vivent en situation de pauvreté. En 2021, une étude estime que les immigrés clandestins ont un effet positif sur l'emploi et le salaire des autochtones.
Qu'est-ce que le trafic illicite des migrants ? ›Le trafic illicite de migrants est une infraction consistant à aider une personne à passer illégalement une frontière ou à séjourner illégalement dans un pays afin d'en retirer un avantage financier ou matériel.
Quelle est la migration illégale ? ›Définitions. Pour l'Organisation Internationale des Migrations il n'existe pas de définition universelle de la migration irrégulière. Du point de vue des pays d'arrivée, une immigration irrégulière est liée à l'entrée, au séjour, ou au travail illégal, de par l'absence des formalités légalement requises.
Quels sont les différents types d'immigration ? ›- 1 - Immigrant économique. ...
- 2 - Immigrant parrainé par la famille. ...
- 3 - Réfugié ...
- 4 - Autre immigrant.
Lui faire bénéficier de l'ADA
Pour faire bénéficier l'ADA à un étranger sans papier, il faut le conduire au guichet unique pour la demande d'asile de sa localité. Celui-ci se trouve normalement à la préfecture du département ou à l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII).
sans-papiers (Réf. ortho. sans-papier, sans-papiers) Personne qui ne possède pas les documents qui lui permettent de justifier de son identité et, si elle est étrangère, de la régularité de sa situation en France (pièce d'identité, carte de séjour, permis de travail, etc.).
Comment travailler si on a pas de papier ? ›Cependant, il est possible d'exercer un travail sous contrat de travail CDI ou contrat CDD en étant un sans-papiers, et ce, en vertu du principe de la régularisation par le travail. La régularisation par le travail est un procédé juridique qui permet à un étranger d'exercer dans une entreprise sans disposer de papiers.
Quels sont les risques de l'immigration ? ›Selon le département de la Sécurité intérieure*, les trafiquants d'êtres humains sont à l'affût des populations émotionnellement vulnérables, comme les migrants, et « ont recours à la force, à la supercherie ou à la contrainte pour attirer leurs victimes et les obliger à travailler ou à se livrer à la prostitution ».
Quels sont les motifs de l'immigration ? ›
Les trois principaux motifs d'immigration sont le motif familial, l'asile politique et le motif du travail.
Quelle est la situation en France en ce qui concerne l'immigration illégale ? ›Concernant les immigrés en situation irrégulière, 16 819 étrangers en situation irrégulière ont quitté le territoire français. Le total des éloignements d'étrangers en situation irrégulière est en légère hausse par rapport à 2020 (13 403 éloignements, soit +8,2% par rapport à 2020).
Qui sont les passeurs de migrants ? ›Qu'appelle-t-on un passeur ? E. S : Tous ceux qui, souvent moyennant finance, facilitent le long voyage des migrants et le « passage » clandestin de frontières si bien gardées tombent sous le vocable de « passeurs ». Les passeurs sont avant tout le maillon d'une chaine.
Quel est le point de départ du migrant ? ›En 2020, plus de 40 % des migrants internationaux dans le monde (115 millions) étaient nés en Asie, principalement en Inde (le plus grand pays d'origine), en Chine et dans d'autres pays d'Asie du Sud Est, tels que le Bangladesh, le Pakistan et l'Afghanistan.
Quelles sont les trois catégories d'immigration qui sont permises au Canada ? ›catégorie de l'immigration économique2; • catégorie du regroupement familial; • catégorie des réfugiés et des personnes en situation semblable.
Quelle est la différence entre l'immigration et l'émigration ? ›L'immigration désigne le nombre d'immigrants dans une zone géographique donnée pendant une année donnée. Un émigrant est une personne qui quitte son pays de résidence habituelle pour s'établir effectivement dans un autre pays.
Quelles sont les solutions pour lutter contre l'immigration ? ›- 👉 Renforcer l'Aide Publique au Développement (APD) ...
- 👉 Mettre l'APD au service de la politique migratoire française. ...
- 👉 Améliorer la politique des visas. ...
- 👉 Construire une Europe qui protège. ...
- 👉 Faire du Pacte européen pour les migrations une priorité de l'agenda de la Commission européenne.
Pour le pays d'accueil, l'immigration a un effet positif car il y a apport d'une main-d'œuvre prête à l'emploi. Mais elle revêt également des aspects négatifs car il y a une population à gérer. Par ailleurs, l'envoi d'argent vers le pays d'origine a un impact sur le taux de change dans le pays d'immigration.
Qu'est-ce qu'un migrant qualifié ? ›Julius Nyerere compare le migrant diplômé à quelqu'un parti chercher des ravitaillements dans un endroit lointain et qui ne revient plus aider ses proches. Cette comparaison suggère une vision instrumentale-collectiviste de l'éducation : éduquer une personne, c'est lui donner pour mission de sauver sa collectivité.
Qui a quitté son pays ? ›L'émigrant désigne la personne qui quitte le pays où elle se trouve, au moment où elle le fait (action en cours). L'émigré est celui a quitté son pays pour aller s'installer dans un autre (action terminée).
Quels sont les droits des sans-papiers ? ›
À RETENIR : Quels sont les droits d'un sans-papier ? Un sans-papier peut effectuer une demande de permis de séjour. Si nécessaire, il bénéficie de l'Aide Médicale d'État. Il peut également se marier et fonder une famille.
Qui Regularise les sans-papiers ? ›C'est le préfet qui décide d'admettre au séjour un étranger en situation irrégulière, en vertu de son pouvoir discrétionnaire. A ce propos, la circulaire Valls du 28 novembre 2012 prévoit des lignes directrices aux fins d'aider les préfets et de permettre la régularisation des sans papier.
Comment trouver du travail quand on est sans papier ? ›En France, une personne en situation irrégulière peut obtenir un titre de séjour au titre du travail. Cela est appelé la régularisation par le travail. NB : c'est la Préfecture qui décide, en fonction de la situation de la personne étrangère, si elle accepte de lui délivrer un titre de séjour.
Qu'est-ce qu'une situation irrégulière en France ? ›Une situation de séjour irrégulier a deux origines possibles : soit un étranger est entré sur le territoire sans disposer des documents nécessaires (visa ou titre de séjour), le plus souvent de façon clandestine, soit il y est demeuré après l'expiration de son droit au séjour (visa ou titre de séjour).
Comment régulariser une personne sans-papier en France ? ›- Justifier d'une ancienneté de séjour en France de 5 ans minimum, sauf exception.
- Justifier d'une ancienneté de travail de 8 mois sur les 2 dernières années ou de 30 mois sur les 5 dernières années.
Lorsqu'une personne répond à l'annonce, l'usurpateur va alors lui demander de transmettre quelques informations ou papiers d'identités (photocopie carte d'identité, facture EDF, etc.). Pour mettre en confiance sa victime, l'usurpateur va même envoyer "ses" propres papiers d'identité.
Quel est le risque du travail dissimulé ? ›Amende et emprisonnement
Si le travail dissimulé est commis en bande organisée, la sanction est de 10 ans d'emprisonnement et 100 000 € d'amende (500 000 € pour une société). Le prêt de main d'œuvre illégal et le marchandage sont sanctionnés par 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende (150 000 € pour une société).
Non, on ne peut légalement travailler avec une AME. Pour travailler légalement, il faut un titre de séjour avec droit au travail.
Quels sont les avantages de l'immigration ? ›Dans certains pays, les migrations contribuent, aujourd'hui comme dans le passé, au développement économique, à la dynamique des sociétés, à la richesse et à la diversité culturelle, qui comptent parmi les objectifs nationaux de première importance.
Quelles sont les conséquences des migrations pour les pays d'accueil ? ›Les flux migratoires augmentent la population d'âge actif dans le pays d'accueil – autrement dit l'offre potentielle de travail – et sont susceptibles d'influencer le capital productif. Ils ont ainsi des effets sur la production nationale, et éventuellement sur le niveau de production par habitant.
Quels sont les effets positifs de l'immigration ? ›
L'immigration contribue positivement au niveau de vie moyen et à la croissance économique. En contribuant à l'accroissement de la population, l'immigration influence l'ensemble de l'économie d'accueil et a un impact sur le niveau de vie moyen souvent appréhendé par la production par habitant.
Quels sont les enjeux de l'immigration ? ›Les migrants n'abandonnent pas famille, amis et vie passée sur un coup de tête. Misère, environnement dégradé et oppression peuvent rendre l'existence intenable. Et quand la guerre vous menace directement, partir est la seule option si l'on veut rester en vie.
Pourquoi y A-t-il de plus en plus de migrants ? ›Bien souvent, ce sont des causes mixtes qui poussent les personnes sur la route de l'exil : pauvreté, conflits, difficultés sociales et politiques, problèmes environnementaux,…
Quelle est la nationalité étrangère la plus représentée en France ? ›En 2021, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 33,1 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,7 %), le Maroc (12 %), le Portugal (8,6 %), la Tunisie (4,5 %), l'Italie (4,1 %), la Turquie (3,6 %) et l'Espagne (3,5 %).
Quel est le nombre de clandestins en France ? ›De sorte que « Le nombre des étrangers en situation irrégulière en France serait donc de l'ordre de 900 000 » (Immigration, ces réalités qu'on nous cache, R. Laffont, 2020). Les interpellations d'étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 12,9 % en 2019 (125 000).
Quelle est la plus grande communauté africaine en France ? ›Nombre d'immigrés africains selon leur pays de naissance en France 2021. Ce graphique indique le nombre d'immigrés africains vivant en France en 2021, selon leur pays de naissance. 887.000 immigrés nés en Algérie vivaient en France en 2021, suivis de 1.151.000 immigrés originaires du Maroc.
Comment savoir si on est passeur ? ›L'autre symbole des passeurs d'âmes est leur forte sensibilité. En effet, ils sont capables de ressentir l'énergie dégagée par chaque personne qui les entoure. Ils sont hypersensibles aux sentiments et émotions des autres. Ils sont également empathiques et sont capables de ressentir les souffrances des autres.
Qui a le meilleur passeur au monde ? ›Rang | Joueur | Matchs |
---|---|---|
1 | Cristiano Ronaldo | 187 |
2 | Lionel Messi | 163 |
3 | Ángel Di María | 101 |
4 | Neymar | 81 |
Le Centre international d'études du sport (CIES) s'est, ce mois-ci, focalisé sur les passeurs. Et d'après son étude, c'est Kevin De Bruyne (Manchester City) qui domine ce classement des 100 meilleurs passeurs du monde.
Quel population migré le plus ? ›Les principaux pays d'émigration sont l'Inde, le Mexique et la Russie. L'Asie est le continent d'où provient le plus grand nombre de migrants (106 millions, dont 17 millions d'Inde). 13 millions de Mexicains et 11 millions de Russe vivent en dehors de leurs pays.
Qui est considéré comme un migrant ? ›
« Migrant »
Toutefois, selon les Nations Unies, ce terme désigne « toute personne qui a résidé dans un pays étranger pendant plus d'une année, quelles que soient les causes, volontaires ou involontaires, du mouvement, et quels que soient les moyens, réguliers ou irréguliers, utilisés pour migrer ».
Dans l'illégalité et la clandestinité, ces personnes ne sont pas protégées par la loi, elles peuvent donc prendre des risques importants, pouvant mettre leur propre vie en péril, dans le but de rejoindre des pays présentant des conditions de vie qu'ils espèrent meilleures.
Qui est responsable de l'immigration au Canada ? ›En vertu de l'Accord Canada-Québec, le Québec assume l'entière responsabilité pour l'établissement des niveaux d'immigration, et la sélection, la francisation et l'intégration des immigrants.
Pourquoi le Canada a besoin d'immigrants ? ›La majorité des immigrants qui viennent au Canada sont sélectionnés en fonction de leur capacité à contribuer à notre économie. Dans le plan d'immigration, le Canada prévoit également des places pour permettre la réunification des familles et aider les personnes les plus vulnérables du monde.
Pourquoi les gens veulent quitter leur pays ? ›Certains migrant·e·s quittent leur pays pour travailler, faire des études ou rejoindre des membres de leur famille, par exemple. D'autres y sont incités par la pauvreté, les troubles politiques, la violence de bandes criminelles, les catastrophes naturelles ou d'autres problèmes graves.
Comment lutter contre l'immigration illégale ? ›- I. CONTRÔLER L'ACCÈS AU TERRITOIRE NATIONAL : DES EFFORTS À POURSUIVRE. A. CONFORTER LES RÉFORMES EN COURS DE LA POLITIQUE DES VISAS. ...
- II. AMÉLIORER LES INSTRUMENTS JURIDIQUES DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE. A. ...
- III. ADOPTER UNE POLITIQUE VOLONTARISTE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DES PAYS SOURCES DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE. A.
La violence contre les femmes et le manque de soutien spécialisé pour les personnes vulnérables, comme les enfants et les victimes de traumatismes, demeurent, également, problématiques. Des procédures d'asile restrictives dans les zones frontalières ou de transit et les retards dans l'enregistrement des plaintes.
Quelle est la différence entre la migration et l'immigration ? ›Un petit truc pour te souvenir: Émigration = Extérieur -> quitter son pays (les deux commencent par E) Immigration = Intérieur -> arriver dans un pays pour s'y installer (les deux commencent par un I)
Pourquoi les Mexicains migrent de plus en plus aux USA ? ›D'après ces données, quelque 6.8 millions de Mexicains y travaillent, soit 4.5 % du total de la main-d'œuvre américaine. La majorité des immigrés mexicains aux États-Unis sont partis pour des raisons économiques.
Quels sont les motifs de demande d'asile ? ›Qui peut demander l'asile ? Tout le monde peut demander l'asile. Toutefois, il s'agit normalement d'une personne qui s'estime exposée à un risque de préjudice grave dans son pays d'origine ou qui est contrainte de quitter son pays à la recherche de la sécurité dans un autre pays.